Héros de la résistance et maire de La Ciotat

Voilà un étrange et beau parcours pour un homme d’arts et de cultures. Fils de sculpteur, sculpteur lui-même, son enfance est bercée par les conversations échangées dans le célèbre salon parisien de sa grand-mère que fréquentent les musiciens Ravel, Fauré, Debussy, des artistes ou écrivains comme Isadora Duncan, Dumas fils, d'Annunzio ou Colette.

st_marceaux%20-%201.jpgIl découvre le sud de la France dans les années 30, tombe amoureux de La Ciotat et s’y installe. Suivent quelques courtes années de bonheur durant lesquelles il s’occupe de sa propriété plantée d’oliviers et de vignes. Au moment où les sombres nuages de l’occupation planent sur la France, il fait le choix politique de la résistance. Il intègre le réseau anglais BUCKMASTER et devient en avril 1943, le responsable du groupe ciotaden «Jean-Marie» après l’arrestation le 15 avril 1943 d’Albert Arnoux. En avril 1944, les troupes de la Gestapo tentent à son tour de l’arrêter. Elles font irruption dans sa propriété. Avec son épouse, ils parviennent à s’échapper, rejoignent la gare. Les cheminots les protègent et ils peuvent en wagon de marchandises, se mettre à l’abri des recherches. Membre du Conseil (municipal) provisoire en août 1944, le Général de Larminat doté des pleins pouvoirs confiés par le Général de Gaulle, le désigne Président de la Délégation Spéciale. C’est lui qui est à la tête de la Ville au moment de la libération de La Ciotat, le 22 août 1944. D’après les témoins présents, Jean-Claude-Baugnies de Saint-Marceaux porté en triomphe par une foule en liesse, pleurait de joie au moment où la Marseillaise et les cris de «Vive la République» résonnaient dans toute la ville.

La nouvelle salle associative construite à Paul Eluard porte en l’hommage de son action, le nom de Baugnies de Saint-Marceaux.