Rares sont aujourd’hui le ciotadens qui savent ce qu’est « le dintre ».

En provençal « le dintre  c'est «le dedans », sous-entendu pour nous, l'intérieur des premiers remparts de la ville qui venaient ceinturer notre cité au XVème siècle.

histoire%20le%20dintr%E9.jpgDe ces remparts ou « barris » en provençal, il ne reste aujourd'hui plus rien, si ce n'est l'étude et les croquis réalisés par Albert Ritt dans son ouvrage, « Le bourg et le territoire de La Ciotat au XVème siècle ». «Le dintre » constituait donc l'espace compris dans les remparts et au sein des deux portes ou «portal» de la ville qui se dénommait «portal de la mar »  (sur le port à l'emplacement actuel du début de la rue Foch), portal d'amont (au nord au bout de la rue des Poilus). La ville comptait également 5 tours de défense (de Terrus, de la Gleys, de la Figuierra, de Johan Arnaut. de I'Espéron et une dernière dont le nom a échappé à l'histoire).

C'est dans ce périmètre qui est en quelque sorte « le coeur du cœur » de notre ville, que se trouvait le vieux La Ciotat,  celui de la fin du moyen âge et de la renaissance. Il y avait là les fours communaux, bien sûr, mais également le « puits d'acqui »* ou puits du dedans à distinguer du « puits d'outre» qui était hors enceintes. De ce quartier pittoresque, il ne reste plus rien et c'est par le nom de certaines de ses ruelles que le passé nous revient.

La rue Antoinette qui est aujourd'hui une impasse doit son nom à Madame Antoinette Tolaysse qui au XVlème siècle avait fait un don très important à la ville pour bâtir une église.

new_histoire%20donzelle4.jpgLa rue Donzel porte le nom du chef mécanicien du navire «Athos» appartenant aux Messageries Maritimes, qui au cours du naufrage de ce paquebot torpillé le 17 février 1917 en Méditerranée au large de Malte, sauva au prix de sa vie les 1500 passagers, en allant fermer les portes étanches et éviter ainsi l’explosion des chaudières.






* Les vrais et vieux Ciotadens appellent encore la rue Foch, la rue « du petit puits » en mémoire du nom qu’elle portait au Moyen âge, « rue du puits d’acqui ».