Garder la foi au nom du Ciel !

Témoignages d’un âge où La Ciotat vivait sa foi religieuse tournée vers le port et ses activités maritimes, les Ex Voto de Notre-Dame de la Garde constituent l’un des plus beaux joyaux du patrimoine ciotaden.

histoire%20ND%20garde.jpgD’Ollioules à Menton, tout le littoral méditerranéen s’égrène de chapelles aux murs desquels sont ceints de milliers d’Ex Voto. Ces petits tableaux naïfs, parfois accompagnés de restes de vêtements, de croix et de petits textes, expriment les remerciements à la Vierge Marie de ceux qui ont eu la vie sauve après une tempête ou une avarie. Parfois encore ces remerciements sont ceux d’un membre d’équipage ou d’un capitaine qui ont eu la chance de faire de belles prises ou de gagner renommée et fortune.

Tel est le cas de deux Ex Voto. Celui du navire «La Baleine» (le plus ancien Ex Voto ciotaden daté de 1808) relate la tempête essuyée par ce navire aux larges des côtes de «barbaries» durant laquelle, la foudre abat le mat d’artimon du navire. Il est vraisemblable que l’un des marins fut ciotaden et que sauvé par miracle, il voulu en remercier les cieux.

hisroire%20d%E9tail%20.jpgLe second évoque la prise d’un corsaire anglais-espagnol ramené à La Ciotat le 15 juin 1799. La veille, ce    navire rodant aux larges des côtes ciotadennes, avait capturé trois navires ciotadens. La Municipalité avait désigné les frères Antoine et Désiré Cuzin, marins pêcheurs pour partir en expédition. La poursuite dura près de trois heures et au large de Cassis, le combat s’engagea à coups de mousquet. En quelques instants la voile et le drapeau de l’Union Jack sont abaissés et levés en signe de rédition. Les frères Cuzin ramèneront les trois navires à La Ciotat sous les ovations enthousiastes du peuple ciotaden. La «prise de guerre» sera validée par tribunal à Marseille et les frères Cuzin toucheront 194 francs chacun tandis que chaque membre d’équipage reçut 48 francs 72. En 1831, l’un des fils Cuzin réalisa l’Ex Voto en souvenir de ce haut fait d’armes.

Il est aujourd’hui à la Prud’hommie de La Ciotat.